Amours lubriques & platoniques 🚧
Un titre de recueil éloquent...
A suivre...
Les mésanges mortes
Deux amants transis,
Comme ces deux mésanges
Devenues bleues,
D'avoir touché en fin
D’une virevoltante et folle
Escapade amoureuse,
Leur plafond de verre.
Mortes foudroyées
Au vol de leur jeunesse,
Le bec ensanglanté,
Enfoncé d’un coup sec
Au centre de leur crâne
Contre la paroi impénétrable
Du bonheur.
Maintenant,
Elles gisent sur le sol
Côte à côte.
On entend au son creux
Des insectes nécrophages,
Qui fouillent déjà leurs frêles corps,
La vie qui crie
A mort.
Les enfants de cœur
Les déposeront
Tendrement
Dans leur dernier nid
Orné de larmes vertes,
Tombées du noisetier,
Et de couronnes fleuries
Par les abeilles des champs.
Puis, ils se recueilleront
Au pied du petit mausolée
Jusqu’à ce que le Temps,
Qui ensevelit tout,
Efface de leur mémoire,
Sous les mauvaises herbes
De leur verte existence,
Les ailes brillantes et bleues
Du rêve et de l'espoir.
2018
Fleurs croisées
Aujourd’hui
En souvenir de nous
Et dans la fulgurance de l‘été,
J’ai croisé ma fleur de troène
Avec ta fleur de lavande.
J’ai ensuite accroché
Au pare soleil
Mon cœur tressé au tien.
Dans la chaleur suffocante
De l’habitacle,
Les parfums de nos deux corps
Enlacés
Exultent alors sauvagement.
Et mon esprit s’égare
En ébats olfactifs
Sur la route
Du retour.
Dans la braise de la frustration
Par cette chaleur moite
Et écrasante
Où plus rien ne bouge
Que les cymbales des cigales
Et le tournoiement de ta déception
Rien de tel que de dégivrer
Un congélateur…
Ou un glacier millénaire !
Pourtant,
Prise en levrette
Par tes frustrations
Multiples
Tu en oublies
De jouir.
Et cet heureux
Bloc de glace
Fond
Entre tes doigts
Vernis de rouge.
Chambre 504
Dehors,
Il fait beau,
Et chaud,
Et humide.
Il t’attend là ,
Les mains pleines
De caresses,
La langue chargée
De lumière,
Et le sexe,
Gorgé
De merveilles.
Dans la chambre
504.
Puis, il s’en va
Déjeuner
Ses fantasmes.
La siesta
Une après midi avec Sandro,
Le plus lumineux,
Le plus contemplatif,
Des poètes
Pédophiles
Italiens.
Note : Sandro Penna
La belle saison
Le corps beau excite la blanche colombe.
Le pinson dans le cou, le gros-bec sur le cul
Et le pipit sur les seins font mouiller
Cette buse sado-maso tandis qu’elle
Gobe-mouche dans sa rouge-gorge le zizi
Que le chardonneret élégant astique
Et dont le geais déchaîne la libido,
Alors que la mésange à longue queue
Lui pénètre profondément le torche-pot.
Le rouge-queue noir fait crier d’orgasme l’orfraie
Avec son chouette et trop gros bite mignon.
La fauvette à tête noire lèche la mésange charbonnière
Et la corneille noire se fait fourrer sa tourte d’airelles turques.
Le moineau friquet a les moyens de se taper un roitelet huppé.
L’étourneau sansonnet qui a l’accenteur mouchet après un 69 débridé
Avec la grive musicienne qui se relâche un peu trop de la linotte mélodieuse.
Quant à la pie, elle bavarde trop et fait même ramollir la bergeronnette printanière.
Pensées à la con
Un tortellini c’est dur à porter, mais si tu as une copine qui aime vachement les pâtes, avec de la sauce bolo ça peut passer …
Il y a tellement de mois en moi, mon Amour, qu’il te faudrait plusieurs milliers d’années pour découvrir toutes les facettes de mon âme, de mon corps et de mon sexprit…
Yin & Yang
Ma libido
Ne s’est que trop diluée
Entre la nuit et la lumière.
C’en est finit.
Et la voilà ,
Qui revient à toi
Pure
Et pleine
De sa semence
Cosmique
Pour enfanter nos vies
De beaux rires
Heureux
Et
De cris
Orgasmiques.
Sous les yeux du mistral
Ciel bleu
Tes yeux sombres
Allongé las
Mât de cocagne
Au sommet de tes lèvres
Glisse
Une fraise gorgée
D’humide
…
Fouet
La ficelle de ton string
Claque et fesse
Tes reins cambrés
Puis serre la bride
Ton corps
Cabré
…
Dehors
de ses milles yeux
verts luisant,
le mistral
dans les branches
se régale
comme un enfant voyeur
de nos ébats
….
Le fruit trop mûr
Abcès de plaisir
Eclate
Et perce
Ta langue
Framboisée.