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Le poeme de Lorenzaccio
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Le poeme de Lorenzaccio

Amours lubriques & platoniques 🚧

Un titre de recueil éloquent...

A suivre...

 


 

IMG_8325

Les mésanges mortes

Deux amants transis,
Comme ces deux mésanges
Devenues bleues,
D'avoir touché en fin
D’une virevoltante et folle
Escapade amoureuse,
Leur plafond de verre.
Mortes foudroyées
Au vol de leur jeunesse,
Le bec ensanglanté,
Enfoncé d’un coup sec
Au centre de leur crâne
Contre la paroi impénétrable
Du bonheur.
Maintenant,
Elles gisent sur le sol
Côte à côte.
On entend au son creux
Des insectes nécrophages,
Qui fouillent déjà leurs frêles corps,
La vie qui crie 
A mort.
Les enfants de cœur
Les déposeront
Tendrement
Dans leur dernier nid
Orné de larmes vertes, 
Tombées du noisetier,
Et de couronnes fleuries
Par les abeilles des champs.
Puis, ils se recueilleront
Au pied du petit mausolée
Jusqu’à ce que le Temps,
Qui ensevelit tout,
Efface de leur mémoire,
Sous les mauvaises herbes
De leur verte existence,
Les ailes brillantes et bleues
Du rêve et de l'espoir.

2018

IMG_8329

IMG_8332


 

 Fleurs croisées

 

Aujourd’hui

En souvenir de nous

Et dans la fulgurance de l‘été,

J’ai croisé ma fleur de troène

Avec ta fleur de lavande.

J’ai ensuite accroché

Au pare soleil

Mon cœur tressé au tien.

Dans la chaleur suffocante

De l’habitacle,

Les parfums de nos deux corps

Enlacés

Exultent alors sauvagement.

Et mon esprit s’égare

En ébats olfactifs

Sur la route

Du retour.

troene 

 

 


 

Dans la braise de la frustration

 

Par cette chaleur moite

Et écrasante

Où plus rien ne bouge

Que les cymbales des cigales

Et le tournoiement de ta déception

Rien de tel que de dégivrer

Un congélateur…

Ou un glacier millénaire !

 

Pourtant,

Prise en levrette

Par tes frustrations

Multiples

Tu en oublies

De jouir.

 

Et cet heureux

Bloc de glace

Fond

Entre tes doigts

Vernis de rouge.

 

serac-on-schwarztor-glacier-zermatt-swiss-2

 


 

Chambre 504

 

Dehors,

Il fait beau,

Et chaud,

Et humide.

 

Il t’attend là,

Les mains pleines

De caresses,

La langue chargée

De lumière,

Et le sexe,

Gorgé

De merveilles.

 

Dans la chambre

504.

 

Puis, il s’en va

Déjeuner

Ses fantasmes.

 


 

La siesta

 

Une après midi avec Sandro,

Le plus lumineux,

Le plus contemplatif,

Des poètes

Pédophiles

Italiens.

 

Note : Sandro Penna

Sandro-Penna


 

La belle saison 

 

Le corps beau excite la blanche colombe.

Le pinson dans le cou, le gros-bec sur le cul

Et le pipit sur les seins font mouiller

Cette buse sado-maso tandis qu’elle

Gobe-mouche dans sa rouge-gorge le zizi

Que le chardonneret élégant astique 

Et dont le geais déchaîne la libido, 

Alors que la mésange à longue queue

Lui pénètre profondément le torche-pot.

Le rouge-queue noir fait crier d’orgasme l’orfraie 

Avec son chouette et trop gros bite mignon.

La fauvette à tête noire lèche la mésange charbonnière 

Et la corneille noire se fait fourrer sa tourte d’airelles turques.

Le moineau friquet a les moyens de se taper un roitelet huppé.

L’étourneau sansonnet qui a l’accenteur mouchet après un 69 débridé

Avec la grive musicienne qui se relâche un peu trop de la linotte mélodieuse.

Quant à la pie, elle bavarde trop et fait même ramollir la bergeronnette printanière.

 


 

Pensées à la con

 

Un tortellini c’est dur à porter, mais si tu as une copine qui aime vachement les pâtes, avec de la sauce bolo ça peut passer …

 

Il y a tellement de mois en moi, mon Amour, qu’il te faudrait plusieurs milliers d’années pour découvrir toutes les facettes de mon âme, de mon corps et de mon sexprit…

 


 

Amours platoniques

 Yin & Yang

 

Ma libido

Ne s’est que trop diluée

Entre la nuit et la lumière.

 

C’en est finit.

 

Et la voilà,

Qui revient à toi

Pure

Et pleine

De sa semence

Cosmique

Pour enfanter nos vies

De beaux rires

Heureux

Et

De cris

Orgasmiques.

 


 

Sous les yeux du mistral

 

Ciel bleu

Tes yeux sombres

Allongé las

Mât de cocagne

Au sommet de tes lèvres

Glisse

Une fraise gorgée

D’humide

…

Fouet

La ficelle de ton string

Claque et fesse

Tes reins cambrés

Puis serre la bride

Ton corps

Cabré

…

Dehors

de ses milles yeux

verts luisant,

le mistral 

dans les branches

se régale

comme un enfant voyeur

de nos ébats

….

Le fruit trop mûr

Abcès de plaisir

Eclate

Et perce

Ta langue

Framboisée.

 


 

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